Edité le 18 mars 2025
Nous avons vu surgir très récemment un nouvel enseignement qui détricote l’évangile. Il est donné dans différentes églises par une figure du milieu évangélique.
Ce qu’il nous explique de la grâce que nous avons reçue à notre conversion, et qui accompagne notre marche avec Jésus, aboutit à une vie Chrétienne de confort et du moindre effort.
Il est certain que ce faux enseignement peut attirer dans nos églises, et retenir davantage de personnes qui seront prêtes à accepter Jésus comme leur sauveur, mais pas à abandonner pour autant leur vie de péchés. Elles resteront sur ce chemin large et spacieux dont nous parle Jésus (Matt 5.13), et se satisferont d’être des Chrétiens d’apparence
Nous allons voir par l’examen des écritures et après avoir replacé les versets dans leur contexte, que ce que nous en retiendrons viendra diamétralement s’opposer à ce faux enseignement.
Nous mettrons en évidence, dans la parole de DIEU, que suivre Jésus n’est pas une marche en dilettante, mais un chemin difficile où il nous faudra veiller, combattre et résister, afin de remporter des victoires dans notre vie. C’est ce que Jésus nous a enseigné, et qui a été poursuivi par les apôtres, comme nous le retrouvons à travers leurs lettres.
Ce faux évangile commence par nous dire que Jésus nous aurait affranchis pour être libre, libre de pécher ou ne pas pécher. Il s’appuie sur ces paroles de Jésus « Si le fils vous affranchit, vous serez réellement libre » (Jean 8.36).
La grâce qui accompagnerait notre conversion nous placerait dans une liberté totale de pécher. Cette éventualité serait là parce que nous sommes complètement libres, en référence à cette parole de Jésus citée « vous serez réellement libre », mais que notre amour pour Jésus nous conduirait à ne pas le faire, ajoutant une parole de St Augustin ‘’ La vie Chrétienne c’est Aimer Dieu, et fais tout ce que tu veux’’
Mettre une telle éventualité dans la balance, montre une curieuse attitude d’amour pour Jésus. Si nous avons une telle interprétation de la liberté que Jésus nous a accordée, même si en finalité nous faisons le choix de ne pas pêcher, nous nous mettons en état de faiblesse pour l’avenir face au péché.
C’est comme si un soldat se donnait le choix de passer dans le camp de l’ennemi. Mais qu’en finalité, il y renonçait car il aime son pays. Cette attitude vous choquerait, et vous douteriez de la confiance que vous pourriez bien lui accorder. Et vous auriez raison.
Prenons un autre exemple d’un homme et d’une femme qui veulent s’unirent par les liens du mariage. L’un des deux penserait avoir le choix de tromper son conjoint, ou de lui rester fidèle. Mais en finalité, Il y renoncerait par amour pour l’autre. Je peux vous assurer que dans les moments difficiles à venir de la vie de couple, cette possibilité se présenterait de nouveau à lui, et qu’il ne manquerait pas de rompre sa fidélité avec l’autre.
En réalité, cette liberté de pécher ou de ne pas pécher dont parle ce faux enseignement ne se situe pas comme il est dit au moment où nous sommes Chrétiens, mais avant. C’est le choix qui m’a été donné avant ma conversion lors de ma rencontre avec Jésus. J’avais à ce moment-là la possibilité d’abandonner ma vie de péchés, ou de la continuer. Mais j’ai choisi de la rejeter, et c’est ce qui a fait que Jésus m’a accordé son salut. Et depuis, je n'ai qu’un seul désir qui est né dans mon cœur, c’est de lui obéir.
Voyons maintenant la véritable signification que Jésus nous donne de la liberté que nous avons reçue de lui. Il nous a libérés du monde des ténèbres, qui nous retenait captifs par l’autorité du péché qui s’exerçait sur nous
« En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché» (Jean 8.24)Mais il a ajouté v.36 « Si donc le fils vous affranchit, vous serez réellement libre(c’est à dire dégagés de l’autorité que le péché avait sur moi) »
Avant ma conversion, le péché me conduisait dans toutes sortes de convoitises, mais depuis Jésus m’a dégagé de cette autorité, de ce pouvoir qu’avait le péché sur moi, c’est ce que veut dire « vous serez réellement libres ». C’est donc de cette liberté que Jésus nous parle, et certainement pas la liberté de choisir le péché. Un vrai Chrétien ne pense pas à cette éventualité.
Comme si ce n’était pas suffisant, cet enseignement mensonger en rajoute une couche :
« Depuis que nous sommes libres : Extraordinaire et, maintenant qu’est-ce qu’on peut faire ? TOUT. L’apôtre Paul dit : Je puis tout (Philippiens 4.13). L’apôtre Paul dit : Tout m’est permis (1 Corinth.10.23). Alors nous disons vite : Oui ! Oui ! Oui !... Mais« Tout n’est pas utile, je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit, tout n’édifie pas »Et on voit ça comme une restriction. Ce n’est pas vrai, parce que le point de départ c’est : je peux tout par celui qui me fortifie, je peux tout, tout m’est permis »
C’est tordre les écritures en nous disant que nous sommes libres de tout faire, et sans restriction, en s’appuyant sur ce qu’a dit l’apôtre Paul « Je puis tout ».Quand je place ces quelques mots dans leur contexte, l’interprétation que je peux en tirer est tout autre. En réalité, l’apôtre Paul parle de ses besoins personnels légitimes comme la nourriture« En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette » (Phip 4.12). Mais il ajoute que quelles que soient les situations difficiles dans lesquelles il s’était trouvé, il avait pu les surmonter par la force que Dieu lui avait communiquée « Je puis tout par celui qui me fortifie. Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse » (Phil 4.13). C’est ce qu’il voulait dire quand il dit « je puis tout » et rien d’autre que cela.
Pour confirmer cette liberté que nous aurions de pécher, l’auteur de ce faux enseignement s’appuie sur d’autres paroles de Paul qui disent « Tout m’est permis »que nous retrouvons cette fois dans 1 Corinthiens 10.23. Mais là encore, c’est faux. En effet, quand nous replaçons ces paroles dans leur contexte, nous ne pouvons que comprendre quelles sont en relation, une fois de plus, avec le manger et le boire. En effet, il les a données dans le cadre d’une invitation à un repas donné par des païens. Il nous explique que nous pouvons manger de tout ce qui nous est présenté, même si ce sont des sacrifices offerts à des idoles, car pour nous, dit-il, il n’y a pas d’idoles. Donc, quand il nous dit « Tout m’est permis » c’est en rapport avec la nourriture et non pas avec la liberté de pécher.
Mais Paul mettait une restriction à cette liberté dans le cas où des chrétiens se retrouveraient avec des grecs convertis (v.32), qui les avertiraient que ces viandes étaient sacrifiées à des idoles (28-32). Et si malgré leurs avertissements, ils les auraient vu en manger, ils pouvaient penser que rien ne s’opposait à ce qu’ils continuent d’en manger. Ils étaient donc libres de continuer à considérer leurs anciennes idoles, au même titre que Jésus.
Quant aux Juifs devenus Chrétiens, en manger auraient été une abomination selon la loi de Moise. Au regard de cela, il leur demandait de s’abstenir, pour ne pas être une pierre d’achoppement pour les Grecs et les Juifs convertis. C’est ce que veulent dire ces paroles de Paul « Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’église de Dieu, de la même manière que moi aussi je m’efforce en toutes choses de complaire à tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés. »« (1 Corinthiens 10.32)
L’auteur de ce faux enseignement poursuit ses contre vérités, en nous disant que le seul moyen de faire disparaître notre nature pécheresse n’est pas de faire des efforts pour lutter contre elle, mais de saisir les promesses, de revêtir notre nouvelle identité, et de vivre tout simplement. Il s’appuie sur ces paroles de l’apôtre Paul que nous retrouvons dans : 2 Corinthiens 5.4-5
L’interprétation donnée à ce texte de l’écriture est totalement fausse. Paul ne nous dit pas que nous en avons fini avec le péché, tout au contraire : Il dit que le Chrétien tant qu’il est dans ce corps mortel dont il est revêtu sur cette terre, souffrira par toutes sortes de fardeaux liés à notre nature pécheresse qui reste encore présente tant que nous sommes dans ce corps v.4 « En effet, tant que nous vivons dans cette tente terrestre, nous nous sentons oppressés, accablés par nos fardeaux, et nous gémissons ».C’est pourquoi, l’apôtre Paul ajoute que nous souhaiterions que ce corps qui nous fait des misères soit englouti par ce corps céleste, afin que tous les problèmes qui sont liés à ce corps soient réglés v.4 « Ce n’est pas que nous voulions nous dépouiller de ce vêtement actuel (qui est notre corps), mais nous souhaiterions, sans avoir à le déposer, être revêtu de l’habit nouveau (le corps céleste) en sorte que ce qui est mortel en nous soit absorbé par la vie (Version Parole Vivante).
Mais voilà, ce désir qu’ont tous les Chrétiens de se débarrasser de cette nature pécheresse se réalisera, quand nous serons dans l’éternité, c’est ce que nous disent les paroles qui suivent au Verset.5 « C’est Dieu lui-même qui nous a préparés à un tel avenir (quand nous serons dans la gloire céleste), qui entretient en nous cette attente, et qui nous a donné son Esprit comme gage et garant (de la gloire future) » (Version Parole. Vivante).
Tout ceci est conforme, à ce qu’il avait dit précédemment dans une 1ièrelettre adressée aussi aux Corinthiens au chapitre 15 versets 51 à 53 « Voici je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité » (Version Louis Second).
A la lumière de ces textes, l’engloutissement de notre nature pécheresse par notre corps céleste n’est pas programmé pour notre vie terrestre, mais quand nous serons dans l’éternité.
Ceci nous oblige à tenir notre corps en bride afin de ne pas pécher, c’est ce que nous dit l’apôtre Paul « Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même désapprouvé (rejeté) après avoir prêché aux autres » (1 Corinthiens 9.27). Et ce combat nous aurons à le livrer tant que nous serons sur la terre.
Si Dieu n’a pas transformé notre corps de péché, nous savons que par ailleurs, notre cœur a subi une transformation « Je mettrai un esprit nouveau ; J’ôterai leur cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair, afin qu’ils suivent mes ordonnances » (Ezéchiel 11.19-20).
Ce cœur nouveau nous donne maintenant la possibilité de suivre ses commandements pour construire notre être spirituel afin d’avoir autorité sur notre corps qui veut nous attirer vers ses convoitises. Cette œuvre se fait conjointement par le Saint-Esprit et notre coopération active. C’est pourquoi l’apôtre Paul nous adresse ces paroles « C’est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses » (Ephésiens 4.21-22).« Débarrassons-nous donc de tout ce qui gêne notre marche et du péché qui s’accroche si facilement à nous » (Version Français-courant : Hébreux 12.1).
Contrairement de ce que nous dit ce faux enseignement, nous sommes donc invités à collaborer à cette transformation. Nous aurons à abandonner certaines vieilles habitudes, et quand nous les aurons abandonnées, veiller à ne pas y retourner.
Dieu veut faire de nous des hommes et des femmes responsables, et derrière tout responsable il y a une personne d’action. C’est ce qui fait que l’écriture nous invite à un combat, à une lutte. Mais nous ne serons pas tout seul, le Saint-Esprit sera notre force pour que nous obtenions des victoires. Alors si nous avons fait notre part, Dieu accomplira la sienne. Et cette parole sera la nôtre « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que votre être, l’esprit, l’âme, et le corps, soit conservé irréprochable, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera » (1 Thessaloniciens 5.23-24).Dans notre construction Spirituelle il y aura donc la part de Dieu et notre part.
Cet évangile détricoté ajoute que l’amour que nous portons à Dieu suffit pour accomplir ce qui lui plait :« Aime Dieu, et fais tout ce que tu veux, mais si ! Amen ! Parce-que quand tu aimes quelqu’un, tu fais tout ce que tu veux, mais tu fais ce qui lui plait, parce que tu l’aimes. C’est ça le secret de la vie Chrétienne »
Si nous nous en tenions à cet enseignement, nous n’aurions donc pas de combat à livrer, notre amour serait suffisant pour faire les bons choix pour Dieu, et faire tout ce qui lui est agréable. Mais voilà, ce n’est pas ce que Jésus nous dit et c’est ce que nous allons voir maintenant.
Si Jésus reconnaît notre amour par notre cœur bien disposé pour lui plaire, il nous dit aussi que ceci n’est pas suffisant pour nous conduire à ne pas pécher, et à faire de bon choix. Et il nous en donne la raison : C’est que notre chair est faible, et qu’elle voudra toujours nous entraîner vers ses mauvais désirs. Il nous appelle donc, à un combat par la prière et en veillant à notre marche.
« Il vint vers les disciples qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; L’Esprit est bien disposé, mais la chair est faible» (Matt 26.40-41).
L’apôtre Pierre, à qui Jésus avait adressé cet avertissement, en a fait l’amère expérience, bien qu’il eût véritablement de l’amour pour son maître. Mais cela n’a pas suffi pour faire face à sa propre chair, et à l’adversité des ténèbres qui l’ont conduit à renier son maître. C’est pourquoi, Jésus l’avait appelé avant cet événement à veiller et à prier. Ce qui lui est arrivé lui a servi de leçon pour l’avenir.
Le détricotage des évangiles continue avec le combat que nous n’aurions pas à mener en s’appuyant sur la foi pour l’affirmer, et disant qu’elle seule la foi nous sauve, sans aucune sorte d’efforts, et qu’on peut faire tous les efforts qu’on veut, ce texte-là est imparable :
« Sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu » (Hébreux 11.6). Le seul moyen d’être agréable à Dieu c’est la foi, c’est de croire, ce n’est pas d’essayer de faire des efforts »
Il est certain que les efforts à eux seuls ne peuvent pas nous sauver. Mais la foi qui sauve nous entraîne dès le début dans un combat, donc dans des efforts, à faire les bons choix pour lui obéir. Certaines choses de mon passé de pécheur peuvent partir sans effort et d’autres vont en demander. Le formuler comme il le dit en excluant totalement les efforts n’est donc pas vrai.
Et nous allons voir que l’apôtre Jacques nous apporte un éclaircissement sur le sujet :il nous dit que la foi seule ne peut pas nous sauver lisons-le dans 2.14 « Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? Cette foi peut-elle le sauver ? », et au verset 17, il ajoute « Si elle n’a pas les œuvres elle est morte »Et l’apôtre conclut au verset 24 « Vous voyez que L’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement ».
Le salut que j’ai reçu donne naissance à la foi qui sauve, et qui me conduit à me séparer de ma vie des péchés les plus grossiers. Ce sont les premières œuvres que doivent produire ma foi qui sauve, et qui doivent se manifester dès que j’ai reçu le salut en Jésus.
Nous avons l’exemple d’Abraham et de sa foi, et de ce qu’il nous en est dit : « par la foi, Abraham a obéi à l’appel de Dieu qui lui ordonnait de partir pour un pays » (Hébreux 11.8 Trad le semeur), sa foi avait intégré l’obéissance à Dieu. Et cette obéissance lui a valu des efforts en quittant sa famille son pays de naissance ou il avait grandi (Actes 7.1-4). Combien il était important qu’il se soit séparé de tout un contexte idolâtre. Cela a été la même chose pour des Chrétiens qui appartenaient à des religions idolâtres. Il leur a fallu faire un choix, se séparer, partir.
Et notre foi subsistera dans le temps dans la mesure où elle continue à manifester ses œuvres. Et là encore, nous avons l’exemple d’Abraham qui après avoir obéi à Dieu en quittant son pays, offrit en Sacrifice son fils unique : Isaac, comme Dieu lui avait demandé (Jacq 2.21-22). Ma foi réclama, dès le début et par la suite, des choix, des efforts à faire.
En conclusion : Je suis sauvé par la foi et avec les œuvres qu’elles produisent, et ma foi subsistera par les œuvres qu’elle produira.
Une autre erreur est de dire que la loi (Les 10 commandements) est abolie, puisque que JESUS l’a accomplie pour nous. (Matt 5.17-20). Nous ne sommes donc pas tenus de l’accomplir. Quand on dit qu’on n’est plus sous la loi, ça veut dire que la loi est abolie pour nous, on n’a rien, plus rien à voir avec la loi de Moïse.
Quand on reprend le texte de Matthieu en question chap.5, il ne nous est pas dit que la loi était abolie pour nous, mais au contraire, Jésus nous invite à la mettre en pratique, lisons-le au v.17 « Ne vous imaginez pas que je sois venu pour abolir ce qui est écrit dans la loi ou les prophètes etc…v.19 Par conséquent, si quelqu’un n’obéit pas un seul de ces commandements, même s’il s’agit du moindre d’entre eux, et s’il apprend aux autres à faire de même, il sera lui-même comme le moindre dans le royaumes des cieux. Au contraire, celui qui obéira à ces commandements et qui les enseignera aux autres, sera considéré comme grand dans le Royaume des cieux.Je vous le dis : Si vous n’obéissez pas à la loi mieux que les interprètes de la loi, et les Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Trad le semeur).
Les paroles de Jésus sont sans ambiguïté, nous sommes tenus à mettre en pratique les 10 commandements donnés par Moise qui restent la loi de Dieu tant que nous serons sur la terre.
L’apôtre Paul l’avait bien compris.
Autant il s’était dégagé de toutes les ordonnances Juives avec leurs rituels, autant, il affirmait que la loi de Dieu avec les dix commandements demeurait une règle absolue pour notre salut, lisons-le «Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés » (Romains 2.13).
Mais, Dieu n’en est pas resté là : Jésus ne s’est pas borné de nous donner la loi, mais il l’a inscrite dans notre cœur, afin que nous puissions la mettre en pratique avec l’aide du St Esprit qui est en nous, c’est ce que nous disent les versets 14 et 15 qui suivent « Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour ». Et le même Paul le confirme dans une autre lettre adressée cette fois-ci aux Hébreux « Après ces jours, dit le Seigneur ; je mettrai mes lois dans leur cœur, et je les écrirai dans leur esprit » (Hébreux 10.16/Jérémie 31.33)
La grâce ne nous dispense donc pas de mettre en pratique la loi, mais elle nous donne de bénéficier du pardon de Dieu à chaque fois que nous faiblissons dans l’obéissance à la loi.
Ce faux évangile affirme que le baptême n’est pas un engagement à se sanctifier, à faire ceci et cela, à devenir des disciples de Jésus. Tout cela, Jésus nous l’apprend quand a décidé de devenir ses disciples :« Pour les baptiser on leur demande un tas de choses, qui font partie de ce que Jésus nous apprend, quand on a décidé de devenir des disciples ».
Les évangiles répondent qu’on devient tout d’abord des disciples, et après on est baptisé. C’est ce que nous voyons avec Jésus, dès le début de sa mission.
Lisons-le dans Jean.4.1« Jésus faisait et baptisait beaucoup plus de disciples que Jean-Baptiste »Et Jésus respecta la même chronologie quand il donna cet ordre à tous ceux qui l’enverra pour évangéliser le monde de faire tout d’abord des disciples, et ensuite de les baptiser « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28.19).
Les conditions pour être les disciples de Jésus nous les retrouvons dans le message de Jean-Baptiste qui englobait la repentance « repentez-vous » (Matt 3.2) suivie des fruits dignes de repentance « Montrez par vos actes, que vous avez changé de vie » (Matt 3.8. Version Le Semeur). Et l’apôtre Paul était dans cette continuité «J’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres digne de repentance » (Actes 26.20).
Dès qu’ils écoutaient le message du salut, et qu’ils l’acceptaient, ils étaient à l’enseignement de Jésus, donc ses disciples. Et après seulement, ils étaient baptisés.
Mais voilà, autant certains sont d’accord à accepter Jésus comme leur sauveur, autant ils ne sont pas prêts à renoncer à leurs vies de péchés, à faire des choix, c’est ce que cela signifie, franchir la porte étroite qui mène à la vie « Mais étroite est la porte et difficile le sentier qui mènent à la vie! qu’ils sont peu nombreux ceux qui les trouvent » (Matthieu 7.14)
L’église peut m’ouvrir les portes en me faisant baptiser, mais si je ne suis pas son disciple avec tout que cela comporte de renoncements par rapport à ma vie de péchés, les portes du Royaume de Dieu me resteront fermées.
Quant à la sanctification elle a commencé dès que Jésus m’a accordé son salut, par la véritable repentance qui m’a conduit à abandonner les péchés les plus grossiers qui dominaient ma vie.
Quant au baptême c’est le témoignage de ce que je suis devenu, et l’engagement de poursuivre cette œuvre de sanctification qui a commencé de se faire à mon salut.
Cet évangile de confort et du moindre effort revient sur la sanctification, pour en dire ceci « Il y a des gens qui pensent que la sanctification c’est pour se préparer au ciel. C’est complétement faux. A partir du jour où tu confesses Jésus, tu vas au ciel, AMEN. Mais j’ai plein de défauts, je ne suis pas parfait, il y a des trucs dans ma vie, çà ne plait pas au Seigneur ! Tu vas au ciel »
Voilà ce que répond l’apôtre Paul :«Faites tous vos efforts pour être en paix avec tout le monde, et pour mener une vie de plus en plus sainte, sans laquelle nul ne verra le Seigneur »(Philippiens 2.12 traduction le semeur). Paul était dans la même pensée que Jésus « celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. (Matthieu 24.13).Toutes ces paroles sont suffisamment explicites, pour que j’y ajoute quelque chose.
Ce faux évangile nous annonce une vie Chrétienne d’abondance dans tous les domaines, je cite « un Chrétien ne peut être que dans l’abondance matérielle, physique, familiale, sentimentale selon la richesse de Dieu, et la richesse de Dieu elle est grande, Riche ! on est riche ! Dieu pourvoie à tous nos besoins, en s’appuyant sur Philippiens 4.18-19 :« J'ai tout reçu, et je suis dans l'abondance ; j'ai été comblé de biens,en recevant par Epaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. ! Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ »
Quand on replace ces paroles dans leur contexte, nous nous apercevons très vite que Paul nous parle uniquement de ses besoins personnels au quotidien comme la nourriture, c’est ce qu’il nous est dit aux versets précédent 12,13 « Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie. Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse » Mais, il nous dit bien qu’il n’avait pas été toujours dans l’abondance. Mais pour lui peu importe il en était satisfait en s’appuyant sur Dieu qui l’avait fortifié.
Mais dans la situation présente où il se trouvait, Paul était dans l’abondance à cause ce qu’il avait reçu de l’église par le frère Epaphrodite, pour ses besoins essentiels comme la nourriture et autres. C’est de cela qu’il parlait et de rien d’autres.
Paul ajouta que tous les dons qu’ils avaient reçus de ces Chrétiens feront qu’en retour, Dieu les bénirait en pourvoyant à leurs propres besoins essentiels, quand ils se retrouveront un jour dans la situation dans laquelle il s’était trouvé, c’est ce que veut dire le verset déjà cité « Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ» (Philippiens 4.19)
Pour clôturer le tout, l’évangile de séduction nous dit que la vie Chrétienne est une fête permanente,en s’appuyant sur l’exemple du fils prodigue« Et puis le fils prodigue (dans Luc 15), il se termine par « Ils commencèrent par se réjouir ». La vie Chrétienne c’est ça ! Ils commencèrent à se réjouir ! c’est ça la vie Chrétienne, c’est la joie ! Moi, je ne sais pas, mais je trouve que « c’est une fête permanente de vivre avec Jésus, ce n’est pas vrai ! »
Il est vrai que nous pouvons passer de bons moments en nous réjouissant de ce que Dieu nous a bénis dans des situations difficiles dans lesquelles nous étions. Mais affirmer que la vie Chrétienne est une fête permanente, c’est un mensonge. Assurément, cela ne correspond pas ce que Jésus nous dit de la marche Chrétienne « étroite est la porte, et difficile le sentier qui mènent à la vie ! » (Matt 7.14.V.Le. Sem). Si ce chemin est difficile, c’est que nous ne sommes pas toujours à sauter au plafond de joie. Et j’ajoute que ce qu’il dit est une offense faite à tous ceux qui souffrent dans les pays persécutés, à cause de leur foi : Aller leur dire, que la vie Chrétienne est une fête permanente après que certains aient tout perdu. Les uns, leur conjoint, pour d’autres leur travail, leurs biens. Certains ont vu leurs maisons brûlées, leurs femmes violées. Dernièrement, nous avons un témoignage au Nigéria avec un pasteur et ses trois enfants brûlés vifs. Et son épouse froidement abattue. Même si vous ne l’avez pas vécu, dites-moi, quand vous savez ces choses, vous ne pouvez qu’être attristés de cela.
Et même si nous ne subissons pas la persécution dans nos pays Européens, nous pouvons être confrontés pour certains à de l’opposition au travail, quelquefois avec nos familles, et d’autres encore avec leur conjoint qui n’est pas à Dieu. Et n’oublions pas ceux qui font face à la maladie, et qui en souffrent. Et l’ennemi qui peut essayer de nous terroriser par toutes sortes de pensées qu’il nous souffle, en rapport avec des situations difficiles que nous vivons.
Si la vie Chrétienne nous offre des moments de réjouissance, c’est aussi des moments de combats, de résistance, de tristesse, et de souffrance. Pour toutes ces raisons, Jésus nous adresse toutes ces paroles « Heureux les affligés, car ils seront consolés » (Matt 5.4) « Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie (dans l’éternité) » (Luc 6.21). Et l’apôtre Pierre était dans la même ligne « Réjouissez-vous, au contraire de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra » (1 Pierre 4.13)
Conclusion :
Tous ces faux enseignements conduisent à un faux évangile. Ceci nous confirme ce que l’apôtre nous avait annoncé ; qu’il viendrait un temps juste avant l’enlèvement de l’église où la véritable foi serait abandonnée. Lisons-le dans 2 Thessaloniciens chapitre 2 v.1 «Pour ce qui concerne l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui etc…v3. Il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on est vu paraître l’homme impie ».
Je vous laisse cette parole de Dieu :
Colossiens2.4 Que personne ne vous égare par des discours séduisants.